Qu’est-ce qu’une structure Chaebol ? Ces puissants conglomérats venus de Corée du Sud

Qu'est-ce qu'une structure Chaebol ? Ces puissants conglomérats venus de Corée du Sud
Sommaire de l'article

Qu’est-ce que la structure chaebol ?

La structure chaebol est un système de conglomérat d’entreprises qui a vu le jour en Corée du Sud dans les années 1960 et qui a donné naissance à des multinationales ayant d’énormes activités internationales. Chaebol est une translittération anglaise du mot coréen 재벌, qui signifie ploutocratie, riche famille d’affaires ou monopole, et la structure chaebol peut englober une seule grande entreprise ou plusieurs groupes d’entreprises

Caractérisques

  • La structure chaebol fait référence à un système de conglomérat d’entreprises né en Corée du Sud dans les années 1960, qui a donné naissance à des multinationales aux activités internationales considérables.
  • Les chaebols sont détenus, contrôlés et/ou gérés par une même dynastie familiale, généralement celle du fondateur du groupe.
  • Samsung, Hyundai, SK Group et LG Group comptent parmi les chaebols les plus importants et les plus connus.
  • Les critiques affirment que les chaebols entravent le développement des petites et moyennes entreprises et peuvent avoir un impact important sur l’économie du pays en cas d’échec.

Comprendre la structure des chaebols

Les chaebols de Corée du Sud représentent un groupe de grandes entités commerciales très importantes pour la structure économique du pays. Les investissements dans la recherche et le développement (R&D) en Corée du Sud sont en grande partie le fait des chaebols. Les chaebols représentent environ la moitié de la valeur du marché boursier du pays. Il s’agit généralement de conglomérats industriels constitués de différentes filiales.

Les chaebols sont détenus, contrôlés et/ou gérés par une même dynastie familiale, généralement celle du fondateur du groupe. Les membres de la famille sont généralement placés à des postes de direction, ce qui leur permet de mieux contrôler le fonctionnement des entreprises. Bien que certaines des familles d’origine ne soient pas nécessairement des actionnaires majoritaires des chaebols aujourd’hui, elles peuvent encore avoir une certaine association avec eux.

Il existe environ deux douzaines de chaebols familiaux bien connus qui opèrent dans l’économie sud-coréenne. Samsung, Hyundai, SK Group et LG Group comptent parmi les chaebols les plus importants et les plus connus. Ces entreprises représentent plus de la moitié des exportations du pays. Et ensemble, elles contribuent à faire entrer la majorité des capitaux sud-coréens de sources étrangères.

Les chaebols représentent plus de la moitié des exportations sud-coréennes et contribuent à faire entrer la majorité des capitaux étrangers.

Les chaebols ont généralement entretenu d’excellentes relations avec le gouvernement sud-coréen. Le soutien du gouvernement fédéral aux chaebols a commencé après la guerre de Corée, afin de contribuer à la reconstruction de l’économie. Depuis les années 1960, le gouvernement fédéral a accordé et garanti des prêts spéciaux, des subventions et des incitations fiscales aux chaebols, en particulier à ceux qui sont impliqués dans la construction, l’acier, le pétrole et les industries chimiques.

Chaebols VS Keiretsus

La structure des chaebols est souvent comparée aux groupes d’entreprises keiretsu du Japon, mais il existe des différences fondamentales entre les deux. Les chaebols sont généralement contrôlés par leurs familles fondatrices, tandis que les entreprises keiretsu sont dirigées par des gestionnaires professionnels. La propriété des chaebols est également centralisée, tandis que les entreprises keiretsu sont décentralisées.

Critiques de la structure des chaebols

Les chaebols sont souvent accusés d’avoir entravé le développement des petites et moyennes entreprises en Corée du Sud, créant ainsi des déséquilibres massifs dans l’économie. Si le gouvernement sud-coréen a tenté de temps à autre de limiter le pouvoir et l’influence des chaebols au fil des ans, ces efforts ont connu un succès mitigé.

Une autre préoccupation concernant les chaebols est que la consolidation d’importantes ressources du marché dans ces conglomérats met en danger la stabilité économique de la Corée du Sud en cas d’échec. Samsung, par exemple, représente à lui seul quelque 20 % du produit intérieur brut (PIB) de la Corée du Sud.

Les chaebols sont souvent accusés de thésauriser leurs bénéfices et d’étendre leurs activités et leurs usines à l’étranger plutôt que de réinvestir dans l’économie nationale. En revanche, environ 90 % des travailleurs du pays sont employés par des petites et moyennes entreprises, ce qui signifie qu’une petite partie de la population totale est employée par des conglomérats qui exercent une influence considérable sur l’économie du pays.

La concentration du pouvoir de marché et la dépendance à l’égard des chaebols ont rendu la Corée du Sud dépendante de ces conglomérats au point que le gouvernement doit soutenir ces entités en cas de crise financière. Cette situation est également problématique, car des entreprises plus petites et plus agiles d’autres pays offrent davantage de concurrence.

Bien que les chaebols comprennent souvent une multitude d’unités commerciales dotées de capacités de production étendues, la taille même de l’organisation globale peut nuire lorsqu’il faut faire preuve de rapidité. En outre, leur capacité à innover et à se développer peut ne pas suivre le rythme et la dextérité des petites entreprises d’autres pays. Lorsque les chaebols souffrent d’une telle croissance lente ou stagnante, les effets peuvent se faire sentir de manière significative dans de larges segments de l’économie sud-coréenne.

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Louis Chevalier
Expert financier, Louis Chevalier est un ancien banquier d'affaire, et traite aussi bien d'investissements classiques comme de deals plus exotiques pour Le Journal de l'investisseur.
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